Ce que les autres voient en moi, mais que je ne perçois pas

Qu'est-ce que les autres voient chez moi que je ne vois pas ?

Qu’est-ce que les autres voient chez moi que je ne vois pas ?

Pourquoi les gens me voient faire ceci alors que pour moi, c’est impossible ?

Il est fréquent que notre propre perception diffère de celle des autres. En tant qu’êtres humains, nous avons souvent une vision partielle de nous-mêmes, biaisée par nos croyances, nos peurs et nos expériences passées. Cela peut créer un décalage entre ce que nous croyons possible pour nous et ce que les autres voient en nous.

Des chercheurs en psychologie, comme Carl Rogers, fondateur de l’approche centrée sur la personne, ont longtemps soutenu que la perception de soi est profondément influencée par les interactions avec les autres. Il soulignait que nous avons souvent besoin du regard extérieur pour mieux comprendre qui nous sommes et ce dont nous sommes capables.

1. L’effet des croyances limitantes : Des blocages auto-imposés

Les croyances limitantes sont des idées profondément ancrées qui influencent notre vision du monde et de nous-mêmes. Elles se manifestent souvent par des phrases comme « Je ne suis pas capable de… » ou « C’est trop difficile pour moi ». Ces pensées agissent comme des filtres qui limitent notre potentiel.

Dans son livre « Mindset: The New Psychology of Success », Carol Dweck, professeure de psychologie à l’université de Stanford, explique que les personnes avec un « état d’esprit fixe » (fixed mindset) pensent que leurs compétences sont innées et ne peuvent pas être développées. Par conséquent, elles se privent d’opportunités de croissance. À l’inverse, les personnes avec un « état d’esprit de développement » (growth mindset) croient que les capacités peuvent évoluer avec des efforts et de la persévérance. Cette différence d’état d’esprit explique en partie pourquoi certaines personnes n’arrivent pas à voir leur propre potentiel, alors que d’autres le perçoivent avec clarté.

2. Le regard des autres : Un miroir précieux

Les autres sont souvent des miroirs de ce que nous sommes, mais avec un angle différent. Ils nous observent sans le poids des émotions, des peurs ou des doutes que nous ressentons. C’est pourquoi ils peuvent nous voir accomplir des choses que nous jugeons impossibles.

Je pense par exemple à une cliente qui venait me consulter en hypno-coaching avec l’idée qu’elle n’était pas « faite pour réussir ». Autour d’elle, ses amis, ses collègues la voyaient comme une personne talentueuse, capable de créer et d’innover, mais elle-même se voyait bloquée par un schéma mental limitant. Ce décalage entre ce qu’elle percevait et ce que les autres voyaient en elle a été l’un des éléments déclencheurs de son changement.

Le philosophe et sociologue Erving Goffman, dans « La Mise en scène de la vie quotidienne », développe l’idée que nous avons plusieurs facettes que nous montrons en fonction des contextes et des personnes. Parfois, il faut être prêt à écouter le feedback des autres pour prendre conscience d’une facette de nous-mêmes que nous n’avons pas encore explorée.

3. La peur de l’échec : Un frein invisible

La peur de l’échec est l’un des principaux obstacles qui nous empêche de reconnaître notre véritable potentiel. C’est cette petite voix intérieure qui murmure : « Et si je n’y arrive pas ? ». Nous préférons parfois rester dans notre zone de confort, convaincus que tenter de nouvelles choses est trop risqué.

Dans une célèbre conférence TED intitulée « The Power of Vulnerability », Brené Brown, chercheuse en sociologie, explique que nous évitons souvent les opportunités de grandir par peur de l’échec et du rejet. Cependant, elle montre que la vulnérabilité – accepter que nous ne sommes pas parfaits et que l’échec fait partie du processus – est essentielle pour se libérer de ces blocages.

Il est donc important d’apprendre à voir l’échec non pas comme un signe d’incapacité, mais comme une étape vers l’apprentissage. Les autres peuvent souvent percevoir en nous une résilience ou une force que nous n’avons pas encore découvertes, car nous sommes trop focalisés sur la peur de ne pas être à la hauteur.

4. L’influence des projections des autres

Il arrive aussi que les gens projettent sur nous leurs propres espoirs et désirs. Par exemple, un parent peut voir en son enfant des qualités qu’il aurait aimé avoir à son âge. Ces projections ne sont pas nécessairement fausses, mais elles peuvent être teintées des attentes d’autrui plutôt que de la réalité objective.

Cependant, les projections des autres peuvent parfois nous aider à nous découvrir. Elles peuvent nous pousser à explorer des chemins que nous n’aurions jamais envisagés. Comme le dit le psychiatre Carl Jung, la confrontation avec l’inconscient (y compris avec ce que les autres nous révèlent de nous-mêmes) peut être un puissant moteur de transformation.

5. Comment se reconnecter à ses capacités ?

Il est essentiel de s’autoriser à voir ce que les autres perçoivent en nous, sans jugement ni peur. La pleine conscience, la méditation, ou encore des pratiques comme l’hypnose humaniste permettent de lever ces blocages et d’observer avec curiosité et bienveillance ce que nous sommes capables d’accomplir.

Les approches comme l’hypnose humaniste, que je pratique, permettent à la personne de s’ouvrir à une version d’elle-même libérée des croyances limitantes. En reconnectant à son moi profond, la personne peut commencer à voir ce potentiel que les autres ont déjà perçu.

Exemple concret : J’ai accompagné une jeune femme lors d’un voyage humaniste. Elle se pensait incapable de s’exprimer en public à cause d’un blocage émotionnel. Lors d’un voyage, elle est allée sur une scène devant plein de gens et elle c’est mise à parler. Ce qui l’a marqué, c’est que durant tout le processus, elle a ressenti de la sérénité et de la force. Quelques semaines plus tard, elle a réussi à parler devant une centaine de personnes lors d’un événement professionnel. Cette expérience l’a convaincu que ce que ses proches lui disaient depuis longtemps – qu’elle avait un vrai charisme – était vrai.

Et si c’était vrai ?

En définitive, ce que les autres voient en toi que tu ne vois pas encore est peut-être tout simplement une version de toi-même que tu n’as pas encore accepté d’explorer. Pourquoi ne pas ouvrir la porte à cette possibilité ? Les croyances limitantes peuvent être déconstruites, la peur de l’échec surmontée. Ce que les autres perçoivent pourrait bien être un reflet fidèle de ce que tu es réellement, mais que tu n’as pas encore découvert.

Si plusieurs personnes te disent que tu es capable de réaliser quelque chose, et que cela te paraît impossible, peut-être est-il temps de te demander : « Et si c’était vrai ? ».

👀 Ce que les autres voient en vous, mais que vous ne percevez pas ! 👀

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